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Réseaux Sociaux

TikTok est conscient des risques de son application sur les adolescents... mais business is business

TikTok, l'appli préférée de la Gen Z, accorde plus d’importance au trafic qu’au bien-être des utilisateurs.

Selon des documents internes révélés par une radio publique américaine, si les équipes de TikTok ont identifié les effets néfastes de la plateforme sur les jeunes utilisateurs, elles ont limité les mesures de prévention par crainte de voir sa popularité baisser.

Selon un reportage de NPR et Kentucky Public Radio, des documents judiciaires suggèrent que les dirigeants de TikTok sont conscients des dangers potentiels de l'application pour les adolescents. Ces documents, mentionnés dans une assignation à comparaître délivrée par le procureur Général du Kentucky, font partie d'un procès intenté par 13 États et Washington DC, accusant l'application TikTok de nuire à la santé mentale des jeunes utilisateurs. Selon les extraits publiés, les recherches internes de l'entreprise montreraient que « l'usage compulsif est en corrélation avec une série d'effets négatifs sur la santé mentale comme la perte de compétences analytiques, la formation de la mémoire, la pensée contextuelle, la profondeur de la conversation, l'empathie et une anxiété accrue ». Notons que la Radio publique a reconstitué les communications internes avant qu'un juge de l'État n'ordonne qu’elles soient retirées du dossier public.

TikTok accorde plus d’importance au trafic qu’au bien-être des utilisateurs

Rien de nouveau sous le soleil, les recherches de TikTok corroborant de nombreuses études indépendantes pointant l’effet néfaste des réseaux sociaux sur le cerveau des jeunes. Mais ici, c’est la non-intervention de la plateforme qui a mis le feu aux poudres. En effet, alors que TikTok a mis en place des fonctionnalités pour limiter le temps d'écran des jeunes utilisateurs, notamment des contrôles parentaux et un délai d'attente d'une heure, les documents suggèrent que ByteDance, société mère de TikTok, n'aurait pas cherché à améliorer ses outils malgré leur efficacité limitée. En effet, les fonctionnalités développées n'auraient permis de réduire l'utilisation que d'une minute et demie en moyenne par jour. Pire, les documents révèlent que la couverture médiatique autour de ces fonctionnalités aurait en réalité eu pour objectif d’« améliorer la confiance du public dans sa plateforme. » « Notre objectif n'est pas de réduire le temps passé sur la plateforme. » aurait écrit un chef de projet TikTok.

La Chine conteste que TikTok soit un outil de propagande

Qualifiant la publication des extraits du procès d’« hautement irresponsable », un porte-parole de TikTok a regretté que la radio publique ait « sélectionné des citations trompeuses et sorti des documents obsolètes de leur contexte pour déformer l’engagement de la plateforme en faveur de la sécurité communautaire. »

Notons que la fuite de ces documents survient alors que l’application préférée des jeunes risque une interdiction aux États-Unis (si elle reste la propriété de la société chinoise ByteDance). Selon le gouvernement américain, TikTok accusée d’être un « outil de propagande au service de la Chine », permettrait (entre autres) à Pékin de « collecter des données et d'espionner les utilisateurs ». Des accusations que la Chine et l’entreprise nient catégoriquement.

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