Santé : TikTok et l’OMS s’associent pour lutter contre les fakes news

La désinformation médicale a pris de l’ampleur au cours de la pandémie et continue de se répandre sur les réseaux sociaux. Face à ce fléau, le partenariat entre TikTok et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est un signal positif.

Grâce à cette collaboration, TikTok, régulièrement accusé de faire passer la santé mentale de ses utilisateurs après le business, souhaite non seulement tenter de se positionner comme plateforme responsable, mais aussi protéger ses utilisateurs en leur offrant un accès à des informations médicales fiables. Réelle volonté ou coup de com’… Telle est la question ?

Réseaux sociaux : les enjeux de la désinformation médicale

Vaccin, régimes miracles, médicaments détournés de leur usage principal… La prolifération de fake news en matière de santé est un fléau mondial et peut parfois avoir des conséquences graves. À commencer par la défiance envers les professionnels de santé et la médecine en général. La Gen Z, cible privilégiée de TikTok, est régulièrement exposée à ces informations trompeuses. Conséquence : selon plusieurs études, les jeunes générations, plus actives sur les réseaux sociaux, sont plus susceptibles de croire aux théories complotistes et aux fake news diffusées en ligne. Face à ce constat, TikTok tente d’endiguer la circulation de fausses informations et de lutter contre la désinformation médicale.

TikTok et l’OMS luttent contre les fake news santé

À travers son partenariat avec l’OMS, TikTok semble vouloir renforcer ses efforts en matière de régulation de contenu et mettre en place de nouvelles initiatives pour favoriser la diffusion de contenus fiables. Afin de permettre aux utilisateurs de recevoir des conseils de santé scientifiquement prouvés et d’identifier les sources dignes de confiance, des créateurs de contenu en partenariat avec l’OMS et d’autres experts médicaux seront mis en avant pour diffuser des informations validées.

Parallèlement, pour limiter la désinformation, TikTok développe également des outils permettant de signaler les contenus suspects. Un processus qui repose à la fois sur des équipes de modération dédiées destinées à retirer ou étiqueter les vidéos suspectes et sur des technologies d’intelligence artificielle pour identifier les termes ou sujets sensibles liés à la désinformation médicale.

En outre, lorsqu’un utilisateur effectuera des recherches sur des sujets de santé jugés « controversés », TikTok affichera des avertissements et le dirigera vers des ressources certifiées, notamment celles fournies par l’OMS. Par exemple, en recherchant des informations sur les vaccins, les utilisateurs sont orientés vers des vidéos éducatives validées par l’OMS. Enfin, TikTok et l’OMS organiseront des événements live avec des experts de santé publique afin de répondre aux questions des utilisateurs.

La désinformation médicale : une priorité pour l'OMS

L'OMS, qui souligne la nécessité de la coopération avec les réseaux sociaux pour combattre les « infodémies », considère la propagation des fake news santé comme aussi dangereuse que les épidémies elles-mêmes. » Mais si le partenariat entre TikTok et l’OMS est une avancée, il reste toutefois des défis importants. Les algorithmes de TikTok favorisant les contenus sensationnalistes, complotistes, masculinistes… Ce qui complique la lutte contre les fake news. De plus, certains utilisateurs propageant des théories douteuses ou des informations erronées n’hésitent pas à contourner les filtres pour tromper l’algorithme en utilisant des mots codés ou en masquant des propos. Un vaste combat pour l’ensemble des réseaux sociaux et pas seulement pour TikTok.

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