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Libéraux et bloquistes dénoncent la campagne publicitaire de Meta contre la loi C-18

Les libéraux et les bloquistes critiquent Meta pour sa campagne publicitaire visant à contester la loi C-18. Cette loi vise à obliger les géants du web à dédommager les médias
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Les libéraux et les bloquistes critiquent Meta pour sa campagne publicitaire visant à contester la loi C-18. Cette loi vise à obliger les géants du web à dédommager les médias pour le partage de leurs articles et reportages en ligne.

Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, a critiqué jeudi l'approche de l'entreprise numérique, qui est prête à investir dans la publicité et à modifier ses plateformes pour exclure les contenus d'information au Canada. Pour lui, l'entreprise ne respecte pas la loi canadienne et refuse de payer sa part équitable.

"Cela montre à quel point elle est irresponsable, surtout lorsqu’elle gagne des milliards de dollars grâce aux utilisateurs canadiens", a souligné Rodriguez.

Le député bloquiste Martin Champoux s'est également exprimé sur le sujet, critiquant l'entreprise pour son opposition à la loi C-18 et l'accusant de mépriser les médias en refusant de négocier des accords.

Ces déclarations interviennent alors que Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, confirme qu'elle diffuse de nouveaux messages publicitaires concernant le projet de loi C-18. Cogeco, cependant, a refusé de diffuser la publicité de Meta. Diane Patenaude, directrice marketing de Cogeco, a déclaré que l'entreprise préférait ne pas utiliser son temps publicitaire pour diffuser un message opposé aux lois canadiennes.

En réponse à la loi C-18, Meta a bloqué l'accès des Canadiens à des contenus d'actualité sur ses plateformes. Cette stratégie fait suite à l'annonce par divers gouvernements, médias et entreprises qu'ils cesseraient d'acheter des espaces publicitaires sur Instagram et Facebook.

Dans une "annonce" audio, Meta soutient que la Loi sur les nouvelles en ligne suppose à tort que les entreprises de médias sociaux profitent injustement des contenus d'actualité partagés sur leurs plateformes. Selon Meta, les médias partagent volontairement du contenu sur les médias sociaux pour augmenter leur audience et améliorer leurs résultats.

Le projet de loi C-18, adopté fin juin, oblige les entreprises comme Meta et Google à conclure des accords d'indemnisation "équitables" avec divers médias pour le partage de contenu d'information. En l'absence d'accords, un cadre de négociation sera imposé aux entreprises numériques en décembre prochain.

Ce processus en trois étapes offre une période pendant laquelle les "géants du web" peuvent volontairement conclure des accords avec divers acteurs, y compris les médias locaux, pour être exemptés de ce cadre. L'arbitrage est le dernier élément de ce cadre de négociations.

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