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Réseaux Sociaux

Comment adopter une utilisation écoresponsable des réseaux sociaux ?

Comment réduire son empreinte carbone sur les réseaux sociaux ? En adoptant quelques écogestes simples à mettre en place.

Au moment de vous coucher ce soir, il y a de fortes chances que vous ayez regardé votre téléphone des dizaines de fois au cours de la journée, notamment pour jeter un coup d'œil sur vos réseaux sociaux. Mais si ces plateformes nous connectent à l’échelle mondiale, leur impact environnemental passe souvent inaperçu. Comment réduire votre empreinte numérique ? Explications.

Tout comme apporter de petits changements dans votre vie quotidienne peut réduire considérablement vos émissions (seconde main, consommer moins de viande, limiter ses trajets…), il en va de même pour vos usages des réseaux sociaux. Quelques conseils applicables aussi bien pour les activités professionnelles que personnelles.

Scroller n’est pas si innocent qu’il y parait

La plupart du temps, la consultation des réseaux sociaux se fait via un smartphone. Une seule heure d’utilisation quotidienne émet 172 g de CO2. En un an, elle dépasse les émissions d'un vol Londres-Paris. Vous trouvez ça énorme ? Sachez que selon les recherches menées par Global WebIndex à l’échelle mondiale, 62,3 % de la population mondiale utilise les réseaux sociaux et que l'utilisation quotidienne moyenne est de 2 heures et 23 minutes (avril 2024). Cela représente en moyenne 60 kgEqCO2 (équivalent CO2) par an et par personne, soit 1 % de l’impact carbone de chaque Français.

Comment réduire son empreinte carbone sur les réseaux sociaux ?

Pour diminuer son bilan carbone, pas besoin de revenir au téléphone à clapet. Pour y parvenir, il faut avant tout comprendre ce qui génère le plus de CO2 dans votre utilisation des réseaux sociaux. Étes-vous un gros consommateur de vidéos sur YouTube ? Ou alors, vous êtes plutôt du genre à scroller plusieurs heures par jour sur Instagram et TikTok ? Que vous soyez une entreprise ou un scroller invétéré, notez que toutes les plateformes sociales ne sont pas égales en ce qui concerne leur impact sur la planète. Les plateformes qui partagent du contenu multimédia et des vidéos en lecture automatique sont classées parmi les plateformes les plus polluantes, tandis que celles qui sont principalement basées sur du texte (comme X, ex-Twitter) en produisent beaucoup moins.

Soyez écoresponsable en vous concentrant sur vos réseaux sociaux favoris

Soyons honnêtes, qui n’a pas déjà passé une heure sur un réseau social pour finalement se dire qu’il avait perdu son temps. Oui, les vidéos de chatons sont mignonnes, mais sont-elles nécessaires ? Faire le choix d’une consommation éco-responsable des réseaux sociaux, c’est être capable de sélectionner les comptes ou les personnes dont on apprécie le plus le contenu et de se désabonner de ceux qui comptent le moins.

Vous pouvez également décider de limiter le nombre de vos réseaux sociaux. Privilégiez vos plateformes favorites et, dans le cas d’une entreprise, identifiez celles qui sont les plus adaptées à votre activité. L'entreprise à mission YOTTA a par exemple fait le choix de ne pas être présente sur TikTok, Pinterest et Snapchat, réseaux sociaux dont l’impact carbone est le plus élevé. Pour limiter sa présence sur Instagram, l’entreprise a opté pour un Feed fixe. Enfin, elle publie régulièrement sur les réseaux sociaux qui ont un impact carbone faible : LinkedIn et Facebook.

Le temps de connexion : un levier incontournable pour diminuer votre empreinte carbone

Selon une étude de Hootsuite et We Are Social en 2021, le temps passé par mois en moyenne par un individu était d'environ 12 h sur YouTube pour 21 h sur TikTok. Si des paramètres additionnels comme la longueur totale des vidéos ou le taux de complétion (l’internaute a t-il regardé la vidéo en entier) ne permettent pas une multiplication simpliste (1 min sur TikTok vs 1 min sur YouTube), on peut toutefois supposer que la quantité de données transférées sera en moyenne plus élevée sur la plateforme chinoise.

Pour contrôler votre temps de connexion, commencez par repérer les applications que vous consultez le plus et qui occupent la majeure partie de votre temps d'écran et limitez leur utilisation grâce à des applications dédiées ou des minuteries intégrées. Vous pouvez également mettre votre téléphone de côté à certains moments de la journée (à table, par exemple). Et pour éviter d’être sollicité, désactiver les notifications.

Pour diminuer votre empreinte sur les réseaux sociaux, faites attention à la longueur des vidéos et aux formats

Les vidéos sont le format qui consomme le plus. Cela signifie-t-il qu’il faut arrêter de consommer des vidéos ? Pas forcément, d’autant plus que c’est un format extrêmement tendance. Tout est une question d’usage. La grande différence entre YouTube et TikTok ou Instagram est que le premier ne lance pas de vidéos automatiquement. De fait, les internautes sont plus sélectifs. L’impact carbone est donc inférieur. Mais la longueur des vidéos n’est pas le seul point qui doit attirer votre attention.  Étes-vous plutôt 720p (soit un format HD) ou 4K (un format dit ultra HD) ? Pour Elisa Boivin, directrice générale de Footsprint, agence qui a réalisé une évaluation de l'impact du marketing d'influence : « Il faut résister à la tentation de prendre la résolution la plus élevée. » Si elle génère plus d’émissions de CO2, elle présente également quelques désavantages. « Quand on prend la plus haute résolution, on fait un compromis implicite sur le temps de chargement ». Quid de la qualité ? « Il est aujourd’hui estimé qu’une vidéo visionnée en 720p génère 50 % d’émissions en moins qu’en 1080p (Full HD), sans perte visible de qualité sur smartphone », indique la DG de Footsprint. Vous pouvez donc consommer moins d’énergie en adaptant la résolution à l’appareil utilisé. Sur YouTube, par exemple, 480p sur un téléphone est une résolution considérée comme suffisante.

Votre type de connexion impacte votre empreinte digitale

Au-delà des formats consommés, on estime que l’utilisation du Wi-Fi serait en moyenne 5 fois moins consommatrice d’énergie que le réseau cellulaire. Faut-il arrêter de consulter ses réseaux sociaux quand on ne dispose pas d’une connexion Wi-Fi ? Là encore, pas de panique : la réponse est Non. En revanche, vous pouvez réserver la consultation des vidéos pour des moments où vous serez connecté en Wi-Fi. Enfin, privilégier également les modes « faibles données », qui permettent de réduire l’utilisation des datas réseaux (consommatrices d’énergie) disponibles dans les paramètres des applications. Si ce choix vous permet de diminuer votre empreinte carbone, il présente également l’avantage de limiter la consommation de votre forfait (écolo et économe en somme).

Limiter votre empreinte sur les réseaux sociaux en étant attentif à votre activité

Si ce que vous consultez impacte votre empreinte carbone, ce que vous postez aussi. Publier une vidéo, envoyer un selfie, partager un gif ou un mème, réaliser un carrousel ou simplement liker un post… tout pèse. Certaines activités peuvent s'avérer plus gourmandes en énergie. Demandez vous toujours avant de publier si vous pouvez vous en passer. Mais les réseaux sociaux, ce sont aussi les DM qui ont remplacé pour un grand nombre d’entre nous les bons vieux SMS. Les communications se font désormais davantage en facetime ou via des messages audio. Là aussi demandez vous toujours si ce que vous avez à dire est si important ? Cela peut-il être fait autrement ou via un autre canal moins énergivore ?

Dernière astuce : privilégiez le mode sombre pour vos applications. En plus d’être bon pour la planète, c’est bon pour vos yeux.

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